« JEMONDE x 2024 » est une installation de 2,25 m de long et 1,50 m de haut en forme de cercle, suspendue au plafond par une corde blanche afin qu’on puisse tourner autour. Le cercle est crée par 7 anneaux de 75 cm de diamètre, chacun ayant une couleur différente : rouge, noir, bleu, jaune, rose, vert et orange. Autour d’un premier anneau, où est accroché une gravure représentant un globe terrestre, sont positionnés six anneaux où sont accrochés une feuille de papier, où a été imprimé un portrait d’âme, différent pour chaque anneau. La feuille, percée à ces quatre extrémités, est fixée à l’anneau par des scoubidous assortis et positionnés en diagonale. Les phrases constituant le portrait forment un cercle.
Un portrait d’âme se compose de 4 phrases à compléter : Je suis + votre prénom... / Je vis dans un monde… / Mon engagement... / Une phrase fétiche... Maud Louvrier Clerc en permet l’émergence grâce à des ateliers et à travers son site jemonde.fr. JEMONDE est une recherche action poétique de l’anthropocène débutée en 2014 et intégré au programme Humanities Art & Society de l’UNESCO.
Deux sources d’inspiration expliquent la signification de l’oeuvre. La première est l’esprit l’olympique symbolisé par des anneaux réunis et fondé sur la noble émulation visant la création d’une société pacifique qui rejoint la recherche-action JEMONDE. Pierre De Coubertin souligne que : « Le sport va chercher la peur pour la dominer, la fatigue pour en triompher, la difficulté pour la vaincre ». JEMONDE cherche à révéler des conceptions du monde pour mieux l’appréhender et des engagements pour mieux le respecter.
La deuxième source d’inspiration est « L’Homme de Vitruve » de Léonard de Vinci constitué d’un homme (dont le visage est peut être un autoportrait du peintre italien) représenté dans un carré et dans un cercle, qui illustrait une vision et une époque, où l’homme est au centre du monde. Dans l’installation, le corps de l’homme est remplacé par l’âme de l’individu (homme ou femme) qui forme un cercle qui s’inscrit dans le rectangle de la feuille intégrée à un plus grand cercle, celui de l’anneau. L’œuvre illustre ainsi comment chaque individu habite à la fois dans « son monde », lié à son identité, et dans « le monde ».
A l’aune du changement climatique, la plasticienne entend souligner le nouvel état d’esprit de ses contemporains en ce début du 21ème siècle. L’homme n’est plus au centre mais l’humanité est, humblement, une des parties prenantes du monde. La nouvelle quadrature du cercle est de réconcilier le UN et le TOUT. Le principe 25 de la déclaration de Rio rappelant que : « La paix, le développement et la protection de l'environnement sont interdépendants et indissociables. »
Solo Shows - JEMONDE, L'ESPRIT DES JEUX - Maison de Norvège
Expositions personnelles - JEMONDE, L'Esprit des Jeux - Maison de Norvège, Paris