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L’irrésistible ascension, 2015. icon

L’irrésistible ascension est série de sérigraphies de 3 prises de vue, en 5 couleurs et 3 tirages par
couleurs. Issue d’une photographie prise lors d’une randonnée cycliste sur les routes du Tour de France
et notamment celle qui mène au Ventoux. Le vélo au premier plan est celui du mari de l’artiste, un vieux
modèle Peugeot. Leur tirage a été réalisé à Paris dans l’atelier collectif de la Maison des Ensembles
dans le 12ème arrondissement, à la main par l’artiste.


Pourquoi l’homme est-il inextricablement attiré vers les sommets ? Que cherche-t-il ? Et dans quel but
? Je perçois l’ascension physique comme un effet miroir, et la traite ainsi d’un point de vue plastique
comme une métaphore, de l’ascension vers le progrès. L’humanité évolue depuis son origine suite à
une vague discontinue de progrès. Progrès agricoles, technologiques… Mais pouvons-nous encore
parler de progrès quand celui-ci aboutit à l’affaiblissement voir à la destruction de l’écosystème qui
assure notre propre survie ? N’y a-t’il pas une impérieuse nécessité à réaliser aussi une ascension
spirituelle, celle de la reconnaissance de notre interdépendance ?


Aujourd’hui, nous avons franchi un cap majeur, que l’on nomme Anthropocène. L’Anthropocène est le
nom de l’ère géologique caractérisant notre époque dans l'histoire de la Terre qui a débuté lorsque les
activités humaines ont eu un impact global significatif sur l'écosystème terrestre. Comment souhaitons-
nous impacté les autres et notre planète ? Et si nous prenions notre vélo en ville ! C’est le cas de mon
mari que j’ai rencontré à Paris et avec lequel je me suis marié à la marie du 15ème en 2004. Habitant en
bordure du bois de Vincennes, il prend tous les jours, qu’il vente ou qu’il pleuve son vélo pour aller
travailler au centre de Paris, juste derrière la Tour Eifel, soit 12km aller, 24 km aller-retour. Il prend
chaque jour désormais les voies sur berge.