L’aventure de l’économie circulaire
« Circular Animals » est une série de sculptures murales réalisées en déchets plastiques recyclés qui se compose
d’un corpus d’animaux marins. Coraux, étoiles de mer, poulpes et autres formes de vie marines se déploient sur
le mur comme flottant dans l’espace. Chaque élément pouvant être déplacé, la plasticienne souhaite créer à
chaque exposition comme une nouvelle plongée à découvrir. Pour ce premier ensemble, la plasticienne a choisi 3
animaux ayant des rapports à la vitesse de déplacement extrêmement différents, le corail est immobile, l'étoile
de mer se déplace très lentement et enfin l'octopus est rapide comme l'éclair.
La série évoque la présence de plastiques dans les estomacs des poissons, mammifères ou oiseaux marins peut
atteindre 95% des dites populations dans certaines régions du globe. Les trois animaux du premier ensemble :
corail, étoile de mer et octopus symbolisent les décalages de vitesse entre les acteurs de la transition écologique
et les réfractaires au changement. Certains sont encore immobiles, mais tels les coraux ils dépendent de la fertilité
de leur écosystème, d’autres font un pas après l’autre pour avancer vers une consommation permettant un
développement durable, les derniers enfin permettent l’accélération de sa mise en place.
Le projet se fonde sur l’un des grands principes du vivant : le recyclage infini à travers la mise en place d’un
processus de création en économie circulaire. A partir de déchets plastiques de tous les jours, bouteilles de lait ou
de shampoing etc qui remplissent nos poubelles jaunes chaque semaine (et qui finissent pour partie dans l’océan),
Maud Louvrier Clerc utilise des plaques compressées issus des déchets de sa propre vie quotidienne. Les déchets
sont triés par couleur puis transformés en paillette. A partir des paillettes sont créés des plaques aux variations
chromatiques quasi infinies.
« Circular Animals », à l’instar des déchets plastiques, est en capacité de se disloquer et de se réagréger. La série
a vocation à voyager en optimisant son empreinte carbone avec pour objectif de concevoir in situ les sculptures
avec les déchets plastiques locaux fonction des entreprises les revalorisant autour du lieu d’accueil ou d’inciter la
ville et ses parties prenantes à se lancer dans l’aventure de l’économie circulaire.