La disparition du sable est une série de dessin-aquarelle entremêlés de sel de mer et représentant des
grains de sables, observés ou fantasmés par l’artiste.
Telle l’érosion qui la produite, des couches pigmentaires s’inscrivent dans un mouvement naturel de va
et vient sur le papier laissant leurs empreintes en se retirant. Dans ces œuvres, Maud Louvrier Clerc,
nous met face à la notion du rapport au temps qui différencie l’homme de la nature.
Représentant le sable en vue agrandie depuis un microscope, notre regard fini par se perdre dans la
notion des dimensions de l’infiniment petit du grain de sable et de l’infiniment grand des îles qui semblent
se dessiner. Dans ce travail de déconstruction, notre nouvelle définition même du sable, nous permet
de voir les liens de cause à effet entre sa disparition et la destruction annoncée des littoraux.
La plasticienne s’est inspirée des nombreux documentaires évoquant comment le sable est devenu en
quelques décennies une matière de plus en plus précieuse. Donnant même naissance à de véritables
mafias qui en contrôle dorénavant le commerce. Mettant ainsi en péril la solidité des structures bâties,
puisque le sable de construction est soumis à des normes très strictes en ce qui concerne sa
constitution.
L’artiste se passionne également pour l’esthétique de sa composition qui peut révéler jusqu'à 180
minéraux faits de multitude de formes et de couleurs ainsi que des débris calcaires, des squelettes de
coquillages et de crustacés. Ses peintures deviennent ainsi des archives du sable comme un
témoignage avant sa disparition totale.