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Notre Terre Saigne, 2017. icon

Notre Terre Saigne présente une série de montagnes rouges peints au baren sur papier japonais .


Avons-nous conscience des blessures que nous infligeons à notre Terre ? Réalisons-nous lors de nos
utilisations d’objets du quotidien, parfois vite jetés, que leur matière première (lithium, pétrole etc) est
rare et /ou a peut être pris des millions d’années à être façonnées par la Terre, est peut être non
reproductible de manière synthétique par l’homme en laboratoire car cette matière nécessite de telles
forces géologiques qu’il serait impossible de le faire à petite échelle ?


L’œuvre évoque notre partielle ou totale incapacité à réaliser les conséquences de notre société de
consommation et leur impact sur l’environnement-écosystème naturel à court terme, moyen ou long
terme. En effet, chaque montagne est peinte à l’aveugle, l’encre étant en dessous du papier et son
adhésion révélée qu’à posteriori aux yeux même de l’artiste qui ne voit son travail qu’une fois achevé.
En appuyant plus ou moins avec sa main, son bras ou tout son corps, en posant sur le bois matrice son
empreinte de manière brutale ou en effleurant juste la feuille de papier japonais), l’encre se dépose
massivement ou n’adhère même pas. Dans la continuité de sa série Montagnes sacrées. Neiges
éternelles, l’artiste évoque ici avec Notre Terre Saigne les blessures physiques.


L’artiste a fait surgir la série Notre Terre Saigne suite à un voyage en Afrique, où elle a été fascinée par
la beauté de cette terre rouge fabuleuse et à la fois électro-choquée de voir les gigantesques sites
d’extraction miniers qui transforment peu à peu le passage parfois laissé comme ensanglanté.