La série cocréation représente une personne sous des morceaux d’étoile verts fluos éparses dans le ciel
et qui en saisit un, puis plusieurs personnes qui en transportent chacune un morceau ou vont en
chercher un. Puis deux, trois, quatre personnes se rapprochent et les imbriquent. Peu à peu les
morceaux forment une grande sphère.
Ne sommes-nous pas tous cocréateurs du monde ?
La série cocréation est le point d’origine du protocole JEMONDE. Défi climatique. Comment passer du
discours scientifique à l’engagement citoyen : comment passer du discours scientifique à l’engagement
citoyen ?
Et si tout commençait par une prise de conscience sensible de notre interdépendance ? Et si le défi
avait un préalable : une révolution culturelle ? Un renouvellement de notre vision du monde ? Au sens
humaniste et courant du terme, la culture est en effet un acquis qui distingue celui qui la possède. Mais
au sens anthropologique et sociologique du terme, elle est définie comme« un système de
représentations du monde avec ses valeurs, ses normes, ses modes de vie, spécifiques à une collectivité
particulière ». Cette dernière approche a été reprise par l’UNESCO, dès sa création en 1946. Prise dans
ce sens, la culture n’est pas une dimension à part, complémentaire des dimensions économiques,
sociales et environnementales du développement, voire un simple instrument ou un “supplément
d’âme”, mais la source du développement puisque c’est elle qui façonne, oriente les actions
individuelles et collectives et leur donne du sens. « C’est dans la culture que les groupes et les sociétés
puisent l’énergie, l’inspiration et la liberté d’agir, en même temps que le savoir et la reconnaissance de
la diversité », écrit Javier Perez de Cuellar, le président de la Commission mondiale de la culture et du
développement et ancien secrétaire général des Nations Unies. Il ajoute : « Pour les citoyens et
l’ensemble des parties prenantes de la Cité, il s’avère nécessaire d’opérer un inventaire critique des
valeurs de leurs systèmes culturels afin de privilégier celles susceptibles de fournir une base solide à
leur projet de développement, telle que peut être la solidarité, l’harmonie, l’équité, le respect, la
créativité, le sens de la communauté. Sans la mise en évidence des valeurs positives de la culture,
aucune vision du développement ne peut s’inscrire dans la durée. »
L’idée, mon utopie d’artiste citoyenne du monde, est de créer un processus qui appelle les êtres
humains tant à se responsabiliser qu’à se révéler et à révéler aux autres leur potentiel incroyable de
leurs engagements car nous sommes tous cocréateurs du Monde. Le défi climatique nous impose une
réduction drastique de nos empreintes écologiques. L’urgence n’est-elle pas de nous faire prendre /
reprendre conscience de notre interdépendance ? De notre pouvoir de cocréation ? De l’importance
de nos engagements mutuels ?
Archétype déjà utilisé par l’artiste dans sa série de gravures explorateurs, la figure humaine a une
subtile ressemblance avec un brin d’ADN comme une ouverture à une réflexion complémentaire sur
l’épigénétique.