LA CLIMATE HOUSE présente l’exposition « Mille et une raisons pour nos actions » de Maud Louvrier Clerc du 17 octobre 2024 au 17 janvier 2025.
La transition écologique est un passage à l’échelle, de notre civilisation, à des modes d’habiter et des systèmes productifs plus durables. D’un point de vue géographique, elle incombe à des recompositions spatiales pour une meilleure cohabitation entre l’ensemble des vivants, humains et non-humains. D’un point de vue anthropologique, elle invite à un renouvellement des cadres d’analyse qui met l’accent sur les relations d’interdépendance qui tissent les milieux habités.
Pour l’artiste, la nécessité d’une accélération de la transition aujourd'hui a « mille et une raisons » : bouleversement accru des écosystèmes, tempêtes et inondations plus fréquentes, acidification des océans, suppression d'espèces ou au contraire prolifération d'autres, augmentation des températures, montée des océans, sécheresses plus longues, … Les conséquences du changement climatique et de la chute de la biodiversité se manifestent de manière sans cesse plus intense. Cela explique une mobilisation pour l’action, pour « nos actions » individuelles et collectives !
L’exposition propose un parcours à travers sept œuvres disséminés au sein de la CLIMATE HOUSE. Quatre œuvres soulignent la beauté des écosystèmes comme leurs fragilités incitant à une pause poétique et contemplative. Trois œuvres interpellent via leurs messages, évoquant le moyen pour réussir la transition : la coopération des conspirateurs positifs, ici et maintenant.
Les acteurs de la transition, colocataires, nomades ou invités au sein de la maison, peuvent découvrir, dans l’espace bibliothèque et podcast, le microcosme chlorophyllien des forêts avec la série « La Combe aux loups ». Développant un travail de recherche sur l’empreinte, Maud Louvrier Clerc invite l’adulte à retrouver son âme d’enfant. Se promener en forêt est une expérience esthétique qui imprègne profondément les individus. Avec ses photographies qui agrandissent les micro lichens, mousses et champignons, l’artiste nous recentre notre attention sur le petit, qui recèle tant de merveilles. Son intention avec cet effet de loupe est de provoquer des réminiscences mémorielles, souvenirs olfactifs ou chants des oiseaux pour raviver l’envie de protéger cet écosystème forestier.
Avec les peintures « Montagnes sacrées, Neiges éternelles ? », les habitants de la maison sont invités à grimper en haute montagne. Ils s’aventurent au pays des inuits qui ont 50 manières de dire neige retranscrites dans chacune des montagnes de cette série par l’artiste. Prendre du recul, permet d’appréhender la transformation tangible des paysages impactés par nos empreintes. La contemplation de ces montagnes a aussi vocation à inciter chacun et chacune à prendre le temps de respirer, pour reprendre son souffle et se reconnecter à cet élan vital.
Enfin, au 3ème et au 4ème étage, les volets du « Triptyque des futurs souhaitables » soulignent la raison d’être de la Climate House : rassembler les architectes du monde de demain afin d’accélérer la transition pour une empreinte régénérative de l'économie. Les trois peintures représentent un ciel étoilé, amas de de galaxies, brumes de la voie lactée, et questionnent ainsi notre place dans l’univers : une planète propice à la vie. Sur chacune d’elles, des lettres en bois en volume et peintes en vertes fluo, délivrent des messages au spectateur : sur le premier volet : « demain, avenir, futur » ; sur le deuxième volet : « tu, moi, vous, nous, ensemble avec des signes + qui les relient ». Et sur le troisième volet : « maintenant et des signes + » évoquant la guilde des conspirateurs positifs de l’Institut des Futurs souhaitables.
Photography - La Combe aux Loups
Painting - Montagnes sacrés, Neiges éternelles ?
Painting - Futurs souhaitables