la rencontre de l'art, de l'industrie et de la recherche
Dans le cadre de sa nouvelle stratégie culturelle, la Région Pays de la Loire lance "Culture au Futur", une expérimentation inédite reposant sur une collaboration originale entre artistes, entreprises et chercheurs.
Trop souvent, les mondes de l’entreprise, de l’art et de la recherche coexistent sans réellement dialoguer entre eux. C’est pour accélérer leurs échanges que la Région lance cette année "Culture au Futur". Ce concept original, conçu par CreativeTech, a été imaginé pour fédérer les acteurs économiques, culturels et technologiques du territoire en les impliquant dans une dynamique commune de projet artistique.
« C’est un projet phare de la stratégie culturelle régionale que nous déployons depuis deux ans en Pays de la Loire, avec la volonté notamment de faire vivre le mouvement de la création pour entrer dans la culture du XXIe siècle », explique Christelle Morançais, présidente de la Région des Pays de la Loire.
Les ateliers Culture au futur permettent à des artistes de travailler sur une production en lien avec des entreprises, laboratoires ou établissements d’enseignement supérieur, eux-mêmes désireux de s’investir dans une démarche de co-construction.
L'ambition est d'associer :
Culture au Futur # 1 : l’incroyable manufacture !
Baptisée "L’Incroyable manufacture !", la première saison de Culture au futur, lancée ce mardi 8 octobre, a pour ambition de faire renaître l’excellence des manufactures ligériennes par l’apport du regard inédit d’un artiste. L’objectif est ainsi de questionner l’influence de la robotique, des intelligences artificielles, de la réalité virtuelle, mixte et augmentée, sur les nouvelles formes de manufacture. Les nouveaux outils favorisent en effet le renouveau du geste et réinventent une nouvelle manière de travailler.
Pendant plusieurs mois, les cinq artistes nominés investissent cinq fleurons industriels et artisanaux des Pays de la Loire pour y faire renaître l’excellence de notre « incroyable manufacture » et y développer des projets innovants, se nourrissant de l’appui humain et technique de leur entreprise d’adoption. Et ce, avec le soutien de laboratoires de recherche ou d’établissements d’enseignement supérieur.
Suite à un appel à projets lancé au printemps 2019 pour collaborer avec cinq entreprises ligériennes, cinq artistes ont remporté le Prix avec l’octroi d’une bourse de 20.000 euros chacun, à l’occasion d’un jury présidé en juillet dernier par Fabrice Hyber, artiste plasticien de renommée internationale, parrain de cette première saison de Culture au futur.
Vitrine de l’excellence de l’industrie, de la recherche et de l’innovation en Pays de la Loire, "L’Incroyable manufacture" donnera lieu à une exposition grand public à l’occasion du Printemps de l’innovation 2020 pour mettre en avant les travaux artistiques réalisés.
À chaque département son trinôme gagnant
# COLLABORATION ALGAM / COLLECTIF ORUM / UNIVERSITÉ DE NANTES – LABORATOIRE LS2N
Algam est le leader du marché français de l’importation et de la distribution d’instruments de musique. La société exerce également une activité de fabricant, particulièrement plébiscitée ces derniers mois avec la sortie de la toute première guitare connectée au monde : la Lag HyVibe.
La collaboration de l’entreprise avec l’artiste Laetitia Velma, son collectif Orum et des partenaires académiques, propose de conjuguer talents artistiques et technologiques autour de cette guitare de nouvelle génération, pour proposer un format inédit et interactif de spectacle immersif s’appuyant sur une spatialisation du son et de l’image.
# COLLABORATION GROUPE ZEKAT / COMPAGNIE MÊTIS / POLYTECH ANGERS
Groupe ZeKat, groupe industriel français dont le siège social est à Angers, réunit des PME de hautes technologies dans le numérique et la mécatronique.
La compagnie Mêtis propose de mettre en scène les technologies du groupe Zekat à travers un spectacle orchestrant les dystopies et utopies liées aux machines. Pour rendre la magie possible, PolyTech Angers, en particulier le laboratoire SAGI-LARIS, va notamment contribuer à la programmation logicielle et théâtrale.
# COLLABORATION TOILES DE MAYENNE / PIETRO SEMINELLI / UNIVERSITÉ DU MANS
Fondées en 1806 dans l’ancienne abbaye cistercienne de Fontaine-Daniel et animée par la même famille depuis sa création, Toiles de Mayenne se définit comme un concept global autour de quatre métiers : la création, la fabrication de tissus pour la maison, la confection à façon et le conseil en décoration personnalisé. Le projet Culture au futur s’incarne grâce au talent du maître d’art Pietro Seminelli et ses travaux sur le pliage et les nouvelles propriétés des tissus. L’Université du Mans, à travers ses compétences uniques en matière d’acoustique, permettra de matérialiser de nouvelles propriétés.
# COLLABORATION COLART / ELLADJ LINCY DELOUMEAUX / UNIVERSITÉ DE NANTES – LABORATOIRE CEISAM
Colart, leader mondial des activités artistiques et créatives, fournit depuis 300 ans des couleurs et matériels pour les beaux-arts et l’enseignement, au travers de 2 500 recettes utilisant des centaines de pigments et de liants.
Le projet mené en collaboration avec l’artiste plasticien Elladj Lincy Deloumeaux, en partenariat avec l’enseignement supérieur (mécanique des fluides, chimie), proposera d’exposer les produits à différentes réactions chimiques ou physiques (texture, miscibilité, fluidité...), rapprochant ainsi la recherche artistique autour de la peinture comme matière vivante, de la production industrielle de l’usine du Mans.
# COLLABORATION MULLIEZ-FLORY / MAUD LOUVRIER-CLERC / SÉBASTIEN LAHAYE POLYTECH ANGERS-ATELIER NAN
Créé il y a près de 200 ans, Mulliez-Flory, groupe textile reconnu, se positionne aujourd’hui comme le référent en matière d’innovation dans le secteur des vêtements professionnels.
La collaboration avec l’artiste plasticienne Maud Louvrier-Clerc et le professeur des Universités Sébastien Lahaye - Polytech Angers/Atelier NaN - va s’attacher au cycle de vie du vêtement : matières premières, conception, fabrication et portage du vêtement jusqu’à son recyclage, en prenant en compte les dimensions d’innovation technique (capteurs, fibres intelligentes…), sociales et environnementales.