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Rencontre Proxémie du 10 octobre 2021 Un grand merci à mes invités, Rasmus Gjedssø Bertelsen, Katarzyna Zysk, Torbjørn Grønner et Mariia Kobzeva. Extraits de nos dialogues « L’Art et les relations internationales en Arctique ont de nombreux points communs. Ils mettent en exergue des enjeux clés : beauté, territoires, interdépendance, ressources etc. Ils aboutissent à une œuvre ou un traité, tous deux exposés aux critiques et sont dépendants de vastes réseaux d’influence : collectionneurs, curateurs, centres d’art pour les artistes, puissances politiques, acteurs économiques, stratèges militaires pour les diplomates. Ce dialogue avec l’ensemble des parties prenantes est d’ailleurs un facteur clé de succès. Comme l’iceberg, une grande partie de leur processus est invisible au grand public. Il se passe à l’atelier pour les uns et dans les coulisses du pouvoir pour les autres. Seul le résultat, fruit de longues années de recherches et conversations, s’expose à l’extérieur pour faire l’objet d’une vente ou d’une convention. Seul le résultat est susceptible d’être retenu dans l’histoire. Pourtant, que ce soit pour l’artiste ou un pays sur la scène internationale, que l’œuvre soit réussie ou les intérêts politiques atteints pour le diplomate, ce qui a été appris, transmis et les liens subtils créées pendant la phase d’idéation et de création façonnent à bien des égards l’évolution du travail, le futur des relations. La qualité et le soin apporté à ces actions dans l’ombre sont ainsi parfois plus déterminantes que ce qui émerge à la surface. La joie de rencontrer des confrères devient ainsi des plus savoureuses et consolide notre utopie d’oser croire à un développement durable et un monde apaisé. » ---- En lien avec mes recherches débutées en 2018 et de ma série « Architecture réelle, architecture virtuelle, y’a-t-il fusion, juxtaposition, friction ou collision », je crée en 2020 les rencontres Proxémie. Les rencontre Proxémie * entendent dévoiler, disloquer, reconfigurer la distance qu’il y a entre nous. *La Proxémie est une approche du rapport à l'espace et aux autres introduite par l'anthropologue américain Edward T. Hall en 1963 qui étudie les distances sociales, notre façon d’occuper l’espace en présence d’autrui et fonde ainsi notre identité. Le terme désigne ainsi d’après Hall « l'ensemble des observations et théories que l'Homme fait de l'espace en tant que produit culturel spécifique » ---- Diner Proxemie of 10 October 2021
Like the iceberg, much of their process is invisible to the public. It takes place in the workshop for the artist and behind the scenes of power for diplomat. Only the result, the result of long years of research and conversation, is exposed to the outside world for sale or convention. Only the result is likely to be retained in history. Yet, whether for the artist or a country on the international scene, whether the artwork is successful or the political interests achieved for the diplomat, what has been learned, passed on and the subtle links created during the ideation and creation phase shape in many ways the evolution of artwork, the future of relationships. The quality and care given to these actions in the shadows are sometimes more decisive than what emerges on the surface. In connection with my research started in 2018 and my series «Architecture réelle, architecture virtuelle, y'a-t-il fusion, juxtaposition, friction ou collision», I create in 2020 the meetings Proxémie. The meetings Proxemie* intend to reveal, dislocate, reconfigure the distance between us. |